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L’abattage et ses conditions

Le terme Ad-Dhabâ’ih (les sacrifices), il est le pluriel de Ad-Dhabîhah qui désigne les animaux égorgés [du verbe Dhabaha /Yadhbahu, égorger] en coupant leur veine jugulaire. Dans la terminologie religieuse, le terme désigne l’égorgement d’un animal maîtrisé dont la consommation est licite, vivant sur terre – à l’exception du criquet – en coupant la trachée et l’œsophage, ou en blessant mortellement celui qu’on ne peut maîtriser. Allah dit : « [la bête blessée vous êtes interdite] sauf si vous l’égorgez avant qu’elle ne meure » [Al-Mâ’idah, v.3] Râfi’ Ibn Khadîj a dit : « Nous étions en voyage avec le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) lorsqu’un chameau s’échappa. Nous n’avions pas de chevaux [pour le rattraper], alors un homme lui décocha une flèche et le stoppa. Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) dit alors : « Ces animaux peuvent parfois devenir aussi sauvage que les bêtes sauvages. Si l’un d’eux qui agit de la sorte, agissez avec lui de cette manière. » » [Al-Bukhârî (2322) et Muslim (1575)]

Pour que le sacrifice soit licite, quatre conditions doivent être remplies :

  • La première : l’aptitude de celui qui égorge (Ad-Dhabh), saigne (An-Nahr) ou blesse mortellement (Al-‘Aqr), qui doit être doué de raison, et doit vouloir sacrifier. Ainsi, le sacrifice du fou, de l’homme ivre et de l’enfant en-deçà de l’âge du discernement, n’est pas valide car on ne leur attribue pas d’acte délibéré ;
  • La deuxième : l’instrument utilisé, qui doit être un instrument aiguisé pouvant trancher ou transpercer en raison de son tranchant et non de son poids, que cet instrument soit de fer, de pierre, de bois, ou autre, à l’exception de l’os et de l’ongle avec lesquels il n’est pas permis de sacrifier ;
  • La troisième : couper la trachée et l’œsophage, alors que couper les veines jugulaires n’est pas nécessaire mais recommandé ;
  • La quatrième : la mention d’Allah au moment où la main va égorger, en disant : « Au Nom d’Allah », aucune autre formulation n’est permise, elle est obligatoire lorsqu’on s’en souvient, mais cette obligation disparaît en cas d’oubli, et c’est là l’avis de la majorité des savants.

Ce sont là les règles du sacrifice, et tout ce qui y est contraire est illicite et interdit à la consommation. »

Ce sont donc là les conditions à respecter pour que la consommation d’une bête soit licite, et toute autre condition est caduque, en raison de la parole du Prophète : « Tout condition qui ne figure pas dans le Livre d’Allah (le Coran et la Sunna) est caduque. » Si les quatre conditions sont respectées, la consommation de la viande est licite, que le sacrifice soit réalisé par un musulman ou une personne des Gens du Livre (juif ou chrétien).

Catégories : Le Halal